Le bilan économique ne peut être que déprimant. Voici donc cinq nouvelles économiques qui donnent de l’espoir pour l’économie albertaine.
La pandémie n’a épargné aucun secteur, mais certains ont rebondi plus vite que d’autres et parfois plus haut qu’avant la crise sanitaire.
C’est le cas de l’agriculture. Dame nature a été enfin clémente avec les fermiers albertains après plusieurs années d’été humide et d’hiver précoce.
Le premier ministre Jason Kenney a même parlé d’une année record, même si toutes les régions n’ont pas été logées à la même enseigne.
La sylviculture albertaine a quant à elle bénéficié de l’engouement pour les rénovations des gens confinés. Le prix du bois d’oeuvre a grimpé en flèche.
L’économiste en chef du Conference Board du Canada Pedro Antunes souligne que les programmes d’aide fédéral ont soutenu la consommation surtout dans le troisième trimestre.
Les mesures mises en place ont même dépassé les pertes dans les revenus du travail. Le revenu disponible va subir une croissance record cette année
, ajoute-t-il.
Couplés avec de bas taux d’intérêt, ces facteurs ont permis une reprise inattendue des ventes immobilières. Les consommateurs ayant encore un emploi se sont également laissés séduire par l’achat d’une nouvelle voiture.
Les discours sur les besoins de diversifier l’économie albertaine sont aussi vieux que la découverte de réserves de pétrole dans la province.
Le gouvernement conservateur uni semblait avoir relégué cet item en bas de la liste des priorités. La diversification est un luxe à long terme
, avait déclaré le ministre des Finances Travis Toews en octobre 2019.
Nommé au poste de ministre de l’Emploi, de l’Économie et de l’Innovation à la fin août, Doug Schweitzer a fait prendre un virage à 180 degrés aux orientations politiques. Le gouvernement change de ton quant à la technologie
, a-t-il affirmé.
Certains programmes et crédits d’impôt à l’attention des entreprises de nouvelles technologies et des compagnies audiovisuelles ont été réinstitués.
Le président du conseil des affaires de l’Alberta Adam Legge cite l’investissement de 1,1 milliard de dollars américains dans la compagnie calgarienne Benevity comme l’exemple du potentiel de ce secteur.
Cela a permis de réfléchir au prochain chapitre pour l’Alberta. Il y a des opportunités énormes
, croit M. Legge.
Considérer la construction de pipeline comme une bonne nouvelle est controversée. Cependant les économistes s’accordent pour dire que l’Alberta a un problème d’accès aux marchés pour son pétrole et son gaz.
La pandémie n’a pas ralenti les efforts de construction des oléoducs Trans Mountain et Keystone XL.
Au contraire, la ministre de l’Énergie Sonya Savage avait suggéré que l’urgence sanitaire pourrait permettred’éviter les manifestations et autres perturbations citoyennes.
Même si cette remarque lui a valu de nombreuses critiques, l’année semble lui avoir donné raison.
Les travaux de remplacement de la Ligne 3 d’Enbridge ont pu reprendre début décembre après que les autorités du Minnesota ont approuvé le permis final.
Le sort de l’oléoduc Keystone XL est un peu plus incertain depuis l’élection de Joe Bien à la présidence des États-Unis. Le démocrate a promis d’annuler le permis de ce projet de TC Énergie.
Les travaux ont toutefois commencé du côté albertain et la compagnie prévoit toujours une mise en service en 2023.
Parler de pipelines n’empêche pas la province de continuer la diversification de ses sources d’énergie.
Selon le gestionnaire du système électrique de l’Alberta, 131 exploitations éoliennes et solaires ont demandé à être raccordées au système général entre janvier et novembre 2020.
Le porte-parole Mike Deising souligne que 2018 avait vu un plus grand nombre de raccordements de source d’énergies renouvelables, mais 131 montre un fort intérêt, selon lui.
La firme Rystad Energy a même prédit que la province pourrait devenir la cheffe de file canadienne des énergies solaires et éoliennes.
Le gouvernement albertain a également posé les premiers jalons pour commercialiser d’autres sources d’énergies plus vertes que les hydrocarbures.
Elle prépare un cadre réglementaire pour les projets de géothermie et a dévoilé une stratégie pour son gaz naturel incluant la production d’hydrogène bleu. Ces objectifs ne sont pour l’instant qu’au stade de projets pilotes et de discussion.
Les prévisions sont plutôt positives pour l’année prochaine. Bien sûr tous les économistes insistent sur les nombreux facteurs contribuant à l’incertitude, notamment le déploiement des campagnes de vaccination.
La banque ATB financial prévoit une croissance de 3,3 % pour l’Alberta.
Le Conference Board du Canada est encore plus optimiste avec une prévision de croissance de 6 %.
On s’attend à une petite reprise dans le secteur [énergétique]: un peu plus de forage, le prix du pétrole qui revient un peu… Ça va mener à une forte croissance, mais à partir d’un faible niveau quand même
, explique Pedro Antunes. On a espoir qu’au fil des deux prochaines années, la demande mondiale se replace.
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