À l’entrée de l’usine, des ouvrières empilent de longs tubes d’acier dans des caisses de bois. D’autres s’entassent sur plusieurs rangées, en attente d’être expédiés.
La crise du Covid-19 a empêché les inspecteurs russes et chinois de contrôler la conformité des produits, avant leur départ de l’usine. Implanté au milieu de la Metal’Valley de Montebard (Côte-d’Or), Neotiss fabrique des tubes pour les échangeurs de chaleur, principalement du nucléaire. L’ancien site Vallourec, cédé en 2016, se cherche surtout de nouveaux débouchés.
Assurer la pérennité du site
L’usine est l’une des rares au monde à fabriquer des tubes ailetés de 40 mètres de longueur d’un seul tenant. « Le marché du nucléaire est dur avec des années de vaches maigres. Notre objectif est d’assurer la pérennité du site », insiste Mathieu Lheureux, l’un des responsables technico-commerciaux du groupe de 25 millions d’euros de chiffre d’affaires, qui emploie 105 salariés en France.
Pour sortir du tout nucléaire, l’usine a déjà implanté ces dernières années une ligne de production de tubes fins pour des systèmes de chauffage de piscines. Une machine a été rapatriée du site américain du groupe, afin de fabriquer des tubes plus techniques.
Une ligne de soudage laser
L’usine entend désormais se diversifier dans les énergies renouvelables. Neotiss va ainsi engager 600 000 euros dans une ligne de soudage laser. Celle-ci doit lui permettre de produire des tubes en titane de gros diamètres, utilisés pour le solaire à condensation et la géothermie.
« L’étude de faisabilité était terminée à 80% et le projet avait été mis en attente de fonds. Nous avons saisi l’opportunité du plan de relance », reconnaît Albert Bruneau, le PDG du groupe, devant la ministre de l’Industrie Agnès Pannier-Runacher. L’entreprise fait partie des trente premières à être retenue par le fonds d’accélération des projets industriels dans les territoires, l’un des dispositifs de France Relance, en Bourgogne Franche-Comté, l’une des régions les plus avancées dans le déploiement du dispositif.
Cinq emplois supprimés
=Depuis juillet, les territoires d’industrie ont fait remonter les projets d’investissements matures. Au niveau national, 141 millions de subventions de France relance ont déjà été pré-engagés dans 200 projets. Dans l’usine, un petit groupe de salariés attend la ministre tract à la main. Cinq emplois ont été supprimés en 2020. La nouvelle ligne pourrait toutefois en créer dix à moyen terme.
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