Laurent Heredia Responsable FNME-CGT
Selon RTE (Réseau de transport d’électricité) et l’AIE (Agence internationale de l’énergie), une France 100 % énergies renouvelables en 2050 n’est plus inenvisageable. Comment accueillez-vous cette hypothèse ?
Laurent Heredia Elle contredit ce que l’on défend concernant la nécessité du maintien d’une production électronucléaire élevée. Car la France a besoin d’électricité pilotable. Or, les énergies renouvelables comme l’éolien et le solaire sont intermittentes. Une éolienne ne fonctionne pas lorsqu’il n’y a pas de vent. Il faut pouvoir répondre au déficit de production dans ces moments-là. Et des énergies pilotables non émettrices de CO2, il y en a peu. L’hydraulique a un rôle important à jouer, mais ses possibilités de développement sont faibles. Quant au stockage de l’électricité surproduite à grande échelle, comme le nécessiterait un mix électrique 100 % renouvelable, c’est pour l’heure techniquement impossible.
Quel serait le mix électrique idéal, à horizon 2050 ?
Laurent Heredia C’est compliqué de se projeter en termes de volume. Il faut intégrer le maximum d’énergies renouvelables, bien évidemment, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Mais il faut aussi prendre en compte les contraintes potentielles que cela implique sur le réseau. Je ne crois pas qu’il soit possible d’assurer une qualité de service en continu avec un réseau reposant uniquement sur des énergies intermittentes. Il n’y a pas de mix idéal. Il doit évoluer en fonction des avancées technologiques, mais sans jamais écarter les besoins de la population. Nous n’acceptons pas de devoir lui demander de se serrer la ceinture et d’enfiler un troisième pull lors des pics de consommation. Il y a déjà trop de personnes en situation de précarité énergétique en France.
Le nucléaire est critiqué pour sa potentielle dangerosité et ses déchets non recyclables. Que répondez-vous ?
Laurent Heredia Nous avons confiance en nos centrales. Elles sont modernisées en permanence. Le renouvellement du parc nucléaire est un défi immense, mais il ne faut pas écarter toute possibilité de production à moyen ou long terme simplement parce que le mot nucléaire fait peur. Il y a de nouvelles technologies en développement, entre autres pour remédier aux contraintes liées aux déchets. Le problème, c’est que la France a fait le choix de stopper la recherche sur cette filière-là, contrairement à d’autres pays.
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